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* ASTHME *
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I DEFINITIONS DE L'ASTHME
L’asthme est un syndrome dont la définition est fondée sur les symptômes cliniques, argumentés par une exploration fonctionnelle respiratoire.
Depuis 1960 l’asthme s’accroît d’environ 6 à 10 % par an chez l’enfant
Définition clinique: Accès de dyspnée sifflante, survenant par crises, variable dans le temps, volontairement nocturne, réversible spontanément ou sous l'effet du traitement.
Définition fonctionnelle : Obstruction bronchique variable dans le temps et réversible d'au moins 15 % après inhalation de béta2 mimétiques; la mesure biquotidienne du débit de pointe peut-être utile notamment dans l’asthme professionnel.
Définition physiopathologique : Hyperréactité bronchique (HRB) quasi constante à l’inhalation de médiateurs chimiques. Mais il existe des asthmes sans HRB et d’autres pathologies avec HRB.
Définition histopathologique:Bronchite desquamative
à éosinophiles
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Définition étiologique : L'asthme est un syndrome multifactorie1:
- facteurs congénitaux : terrain atopique ( prédisposition héréditaire à souffrir d’allergies procédant d’une réactivité immunologique particulière à certains antigènes et résultant en la sécrétion d’IgE vis-à-vis d’allergènes et de l’ environnement)
- facteurs acquis : environnement
II PHYSIOPATHOLOGIE
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A Obstruction bronchique
- spasme : test de broncho motricité
- inflammation bronchique : oedème et infiltrat cellulaire polymorphe dans la muqueuse et la sous muqueuse. L'infiltrat inflammatoire bronchique est constitué principalement d'éosinophiles, mais aussi de polynucléaires neutrophiles et de lymphocytes. Il s'y associe un pseudo épaississement de la membrane basale.
L’augmentation de volume de la muqueuse bronchique peut être responsable d'une augmentation des résistances bronchiques.
- L’hypersécrétion est quasi constante. Les crachats perlés de Laennec sont classiques dans la crise simple; les bouclions muqueux périphériques expliquent la qravité et la résistance aux traitement de l'état de mal asthmatique.
- trouble dynamique des voies aériennes. ,
B Inflammation des voies aériennes et du poumon profond
C Réponse immunitaire locale dans l'asthme allergique.
III ASPECTS CLINIQUES DE L'ASTHME
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Les aspects cliniques de l'asthme sont extrêmement variés dans cette maladie chronique, où la multiplicité des facteurs déclenchants et des complications modifie l'évolution et les circonstances de découverte.
1°) Asthme à dyspnée intermittente: la crise d'asthme
Episode typique de dyspnée aiguë résolutive. Le début est brutal, la symptomatologie vite impressionnante;
- la respiration est "bruyante, sifflante
- c'est une dyspnée avec orthopnée et inversion du rythme respiratoire: inspiration difficile, expiration
sifflante active et prolongée.
- thorax distendu, immobile, bloqué en inspiration forcée.
- auscultation: râIes sibilants
Forme moins bruyante: toux sèche
Après la crise crachats perlés de Laennec
Entre les crises, il existe un certain essoufflement et à l' auscultation des sibilances
Attaque d'asthme: plusieurs crises aux mêmes heures pendant plusieurs jours, voire semaines.
Les facteurs déclenchants sont multiples: émotion, exposition à un allergène, changement de température, effort, effort musculaire, infection, rire...
Parfois des complications peuvent survenir:
pneumothorax,
pneumo médiastin,
fractures de côtes.
Asthme professionnel: Isocyanates, farine, nickel et chrome. . .
2°) Asthme à dyspnée continue.
Il peut résulter de l'évolution d'un asthme à dyspnée intermittente, ou parfois, dans les asthmes du sujet mature, revêtir d'emblée cet aspect. Le problème diagnostique est d'importance: Evaluer la réversibilité de la bronchopathie, et donc faire la part d'une bronchopathie chronique fixée avec ou sans emphysème
Cliniquement: dyspnée permanente et persistance de majorations dyspnéiques paroxystiques. Il s'ajoute une expectoration parfois relativement abondante et visqueuse, et souvent franchement surinfectée.
A l'examen: le thorax est distendu avec des râIes sifflants (sibilances).
E.F.R.: Trouble ventilatoire obstructif.
3°) Asthme aigu grave : cf. cours annexe.
4°) Asthme avec insuffisance respiratoire chronique :
Trouble ventilatoire obstructif sévère, avec anomalies gazométriques : hypoxémie et hypercapnie.
5°) Asthme de l'enfant: souvent bronchite aiguë fébrile.
Toux vespérale et nocturne, caractère bruyant et présence de sibilances
IV DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
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ASTHME COMMUN
Insuffisance cardiaque
Embolies pulmonaires
ASTHME A DYSPNEE CONTINUE
Bronchite chronique
Dilatation des bronches
Sténose trachéale (tumeur) : fibroscopie et TDM
V BILAN D'UN ASTHME
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1°) Interrogatoire
Antécédents familiaux
Terrain atopique : eczéma urticaire, œdème de Quincke
Environnement domestique ou professionnel
Etat psychologique antérieur
2°) Radiographie Pulmonaire: signes de distension, infiltrat, trouble de ventilation.
Rx sinus et clichés de panoramique dentaire
3°) Fibroscopie
Surtout pour le diagnostic différentiel.
4°) Hémogramme
Eosinophilie sanguine supérieure à 10
5°) Recherches allergologiques
Classification des allergies respiratoires
- throphallergènes
- pneumallergènes
pollens, plumes, acariens, moisissures céréales
- autres allergènes: bois exotiques, Isocyanates,
métaux (sels de platine), formol, polyvinyle...
6°) Explorations fonctionnelles
Gaz du sang
Courbe Débit Volume:
Epreuves pharmacologiques: variation du vems sous DLAC
Peakflow : indice théorique en l/mm utilisable en pratique courante
VI CLASSIFICATION
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1°) Asthme léger:
- Symptômes brefs inférieurs à 1 à 2 crises par semaine.
- Asthme nocturne, symptômes inférieurs à 2 fois par mois.
- Sujet asymptomatique entre les crises
E.FR. Vems supérieur à 80 % théorique
Variabilité du Vems inférieure à 20%
Vems normal après traitement broncho-dilatateur
2°) Asthme modéré:
- crises plus d'une à deux par semaine
- asthme nocturne, symptômes plus de deux fois par mois
- symptômes nécessitant des B2 quotidiennement
E.FR. Vems est à 60-80% de la théorique
Vems varie de 20 à 30% de la théorique normal après traitement broncho-dilatateur
3°) Asthme sévère: - crises fréquentes
- symptômes permanents
- manifestations nocturnes fréquentes
- activité physique limitée par l'asthme
- crise antérieure ayant mis en jeu le pronostic vital
E.F.R. : Vems est inférieur à 60 % de la théorique
Variabilité du vems est supérieure à 30 %
Vems reste en dessous de la normale malgré un traitement optimal
VII TRAITEMENT
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A LES MEDICAMENTS:
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1°) les bêtas 2 mimétiques en spray:
= corrige la contraction musculaire lisse.
2°) La théophylline: voie orale effet idem mais moins
efficace et plus d'effets toxiques.
3°) Les corticoïdes en spray: tt électif de l'inflammation
4°) Les corticoïdes per os : lors des crises importantes
B LES RECOMMANDATIONS INTERNATIONALES (CONSENSUS)
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1°) asthme léger: Béta2mimétiques de courte durée par intermittence.
2°) asthme modéré: Traitement anti-inflammatoire tous les deux jours,
possibilité de prendre un broncho-dilatateur de longue durée d'action pour les manifestations nocturnes.
3°) asthme sévère: Corticoïdes inhalés en tant qu'agent anti-inflammatoire à hautes doses.
Broncho-dilatateurs de longue durée d'action plus particulièrement pour les manifestations nocturnes.
Emploi fréquent de corticoïdes systémiques
4°) Surveillance du traitement
Symptômes
E.F.R. est l'élément de base.
Surveillance du traitement par le peakflow
Education du patient